ALAIN CAPEAU LE 28 SEPTEMBRE 2013 LORS D’UNE CEREMONIE DU
FPI A LYON…
GBAGBO SE PORTE BIEN ET EST AU COURANT DE TOUT…
J’étais à la Haye
le 13 septembre dernier pour rendre visite à Laurent GBAGBO. Comment se porte
t-il ? Il se porte bien comme un prisonnier peut se porter dans un centre de
détention. Depuis la prison, Laurent GBAGBO est au courant de tout, il est au
courant de ce qui se dit, de ce qui ne se dit pas, de ce qui se fait et de ce
qui ne se fait pas. Il sait qui fait quoi et qui ne fait pas quoi. Il sait
aussi qui objecte dans les décisions. Il est au courant de tout dans les
moindres détails. Il sait parfaitement tout ce qui se passe. Soit par
télévision soit par téléphone soit par écrit. Il ne porte pas de jugement pour
l’instant compte tenu de sa situation délicate.
LA LIBERATION SE PRECISE…
Mais sachez que
les choses se précisent. Nous sommes à la fois dans un problème juridique
englobé dans un problème politique. Le problème juridique doit se résoudre de
lui-même parce qu’il y a aujourd’hui trois domaines à expurger. Pour les
opposants et les accusateurs de Laurent GBAGBO tant qu’il restera longtemps en
prison mieux ça arrangera leurs affaires. Pas les intérêts de la Côte d’Ivoire,
mais les intérêts de ces gens là. Bien entendu on se dirige vers un non lieu.
Ça c’est évident.
LA GRANDE QUESTION : QUAND IL SORT, IL VA OU ?
Mais aujourd’hui,
dans les chancelleries occidentales et ailleurs on se pose la question de
savoir si Laurent GBAGBO sort de prison qu’est-ce qu’on fait ? Il va où ? Il
fait quoi ? Il dit quoi ? Et là, vous avez tous les lobbyistes qui travaillent.
Toutes les chancelleries qui travaillent en disant s’il va ici on va voir un
tel scénario, s’il va là on va avoir un tel autre scénario. C’est ce qui est
entrain de se décider aujourd’hui parce que tout le monde maintenant pense à 2015.
Mais le président qui sait que nous serions ici à cette cérémonie m’a dit : Dis
à mes frères et sœurs que je les remercie du fond du cœur pour tout ce qu’ils
font. Et moi je lui ai répondu : Certes Monsieur le président, je vais
transmettre, mais c’est nous qui vous remercions. Pour votre abnégation, pour
votre force de conviction, pour votre tempérance. C’est vous qui êtes
incarcéré. Merci pour ce que vous faites. Et nous vous le rendrons et Dieu vous
le rendra.
GBAGBO APPEL A l’UNION ET REPOND A MAMADOU COULIBALY
Deuxième message
qui est peut-être un peu plus pointu et moins affectif. Laurent GBAGBO m’a dit
: « Tu sais Alain, il faut éviter de créer un parti politique et mouvement
politique en France. Pour faire cela, il faut aller au pays. Ca ne sert à rien
de créer une multitude de partis en France parce que ça va tomber à l’eau comme
ceux qui sont tombés à l’eau en Côte d’Ivoire. Le Lider et bien d’autres partis
par exemple.» Concernant le FPI, on s’est surtout questionné tous les deux.
Parce que Affi N’guessan étant sorti de prison, beaucoup de mouvances se
mettent en place, on ne sait pas trop vers quel but et quelle stratégie on va.
Troisième point, « Il faut absolument, que toute la diaspora qui est
aujourd’hui dans la défense des intérêts de la Côte d’Ivoire et dans la défense
de mes intérêts, se regroupe sous une tutelle. Il faut fédérer les forces,
fédérer les énergies. Fédérons nos stratégies parce que l’union fait la force.
Il faut une orientation de la société civile, une orientation de la société
politique.»
GBAGBO A PRIS QUELQUES KILOS… ET S’INQUIÈTE PLUS POUR LES
IVOIRIENS…
Le président
GBAGBO a pris quelques kilos. Il a eu des nouvelles de son fils Michel. Quand
je lui aie parlé de la libération des prisonniers, j’ai vu qu’il était content.
Mais sans plus. Il a baissé la tête et il m’a dit : « Bien sûr que je suis
content mais tu sais, il y a au moins 700 autres de l’autre côte et plus d’un
millier de l’autre côté. Et je serais satisfait lorsque la libération sera
totale. » C’est la donc là qu’on voit le leader, le patron, le Chef d’Etat.
C’est une personne qui a une autorité de compétente manifeste et qui ne pense
pas uniquement à lui alors qu’il est incarcéré. Quand demain, il va être libéré
et qu’un avion partira de la Haye pour atterrir à Abidjan, ce sera l’émeute. Ca
risque d’être dangereux. Pas pour lui. Mais pour les autres. Donc cela, il faut
peser cela aussi. Voilà le message que je voulais vous faire passer de la part
de notre président Laurent GBAGBO.
De Lyon / propos
d’Alain Capeau retranscrits par Augustin Djédjé
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